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REGISTRES D
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[i547]
vous devers nous, instruict de l'affaire, et qu'il apporte les lettres et tiltres dud. droict pretendu, selon quc vous avons escript et mandé par noz dernieres lettres.
"Donné à Fontainebleaue, le xii0 jour de Decembre mil vc xlvii."
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a esté cy devant faict, nous vous en ferons expedier lettres à ce necessaires. Et au demourant, quant aux dix solz pour poise de sel, que prétendez avoir droict de prandre sur tout le sel passant soubz les pontz de Manie, pour monter contremont la riviere de Seyne, envoyez seullement ung ou deux de
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CXXII [LXXI]. — Pour la revente des fermes du pié fourché et huitiesme de Greve.
17 décembre 1547. (Fol- 73 v°.)
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Du samedi, xvnm" jour de Decembre mil vc xlvii.
En assemblée ie jourd'uy faicte, en l'Ostel de la Ville de Paris, de Messrsles Conseillers d'icelle, pour adviser sur plusieurs grans et urgens affaires d'icelle , et mesmes pour la revente que le Roy entant faire à lad. Ville des fermes du pié fourché et huitiesme de Greve, et autres affaires d'icelle Ville; en laquelle se sont trouvez, c'est assavoir :
Monsr le Prevost des Marchans, maistre Loys Gayant ;
Mess" Berthelemy, Charpentier, Lecirier, Vialard, Eschevins de lad. Ville;
Mess" de Bobigny, de Livres, de Thou, T. de Montmirel, Lecomte, Larcher, Paillart, T. de Bragelongne, Conseillers de lad. Ville.
Après la lecture des lettres missives cy dessus transcriptes, et que mond. sr le Prevost a recité le discours dc son voyage consernant lesd, lettres, a mys la matiere en deliberation et demandé son avis etoppinyon aux assistans. Tous lesquelz ont conclud, advisé et deliberé, quant à l'achapt des fermes dud. pié fourché et huitiesme de Greve, on doibt faire assemblée generalle et appeller six notables personnes de chascun quartier, pour adviser à recouvrer les deniers pour l'achapt desd, fermes, et se reigler comme au premier conlract, faict en l'an mil v° xxn; mais auparavant savoir de Mess" les Commissaires du Roy commant ilz ont deliberé de contracter avec
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lad. Ville, et qu'ilz le baillent par escript, pour le tout remonslrer en lad. assemblée generalle, et re-monstrer ausd. Commissaires du Roy la poursuicte que font les bourgeois de ceslédicte Ville d'estre remboursez des deniers qu'ilz ont prestez, tant aux Quarteniers pour lad. Ville, que pour autres deniers prestez au Roy, par ordonnance de Mess" les Cardinaux de Bourbon et de Meudon, en l'année mil v° xlii, et les prier d'en rescripre au Roy, à ce que iceulx bourgeois soient remboursez et que de meilleure volunté ilz baillent argent pour l'affaire qui s'offre de present.
Et quant une requeste presentée par les Canayes'1', de Sainct Marcel, a esté aussi advisé que, pour eviter aux monopolles et chertédes marchandises d'alungs(2), et pour la consequence qui en pourroit advenir, lad. Ville se doibt joindre au Grant Conseil avec lesd. Canayes, en faisant par eulx les fraiz et despens.
Après laquelle assemblée, mond. sr le Prevost se seroit retiré par devers lesd. Commissaires du Roy, pour savoir d'eulx commant ilz ont deliberé de contracter avec lad. Ville. Lesquelz luy ont fait responce qu'ilz n'avoient autre charge du Roy que de suyvre une lettres missives, à eulx envoyée par led. seigneur, contenant en substance le contenu en la derniere lettres escripte par le Roy à lad. Ville, cy dessus transcripte, dont ilz avoient baillé coppie.
Et après en avoir conferé au Bureau de lad. Ville,
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C Célèbre famille de teinturiers du faubourg Saint-Marcel, émules des Gobelins jusqu'en 1574, époque à laquelle ils cédèrent leur maison à Michel Charpentier, bourgeois de Paris, comme on le voit dans un registre du Parlement : -Du lundy 1" mars nv* lx.viv. La cour a ordonné l'enregistrement du brevet octroyé par le roy à m" Michel Charpentier, bourgeois de Paris, le vin' février jidlxxiv, par lequel le dit seigneur, en consideration du trafic de la teinture des draps, qu'il faict au lieu des'Canayes, qu'il a acquis au faubourg Sainct Marcel, luy a permis de prendre jusqu'à douze cens livres de rente et au dessoubz, de telles personnes que bon luy semblera.-. (Archives nationales, Xf" 164a, fol. i56.) Jean Canaye, chefde la famille, vers cette époque'était propriétaire, près l'église Saint-Médard, de la maison dite du Patriarche, devenue historique au temps de la première guerre de religion, à la suite d'un grave conflit survenu, le 2 7 décembre 1561, entre les protestants, qui s'y assemblaient, et les catholiques réunis à Saint-Médard. Jean Canaye, en réparation de ces excès, fit don aux pauvres de Paris de la maison du PaUiarche, 18 août i562 (X'° i6o3, à la date).
'2) L'alun est le principal, des sels minéraux dont on se sert dans la teinture; il dispose les étoffes à recevoir les couleurs et donne à celles-ci, surtout à l'écarlate, toute leur vivacité. . . ...
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